L’éco-conception web engendre un comportement positif et vertueux pour l’environnement, tout en ouvrant des perspectives de gains, ou tout du moins d’économies substantielles pour l’entreprise qui l’exploite à bon escient. Expertime vous propose de découvrir un mode de conception et de développement web qui pourrait bien devenir un standard incontournable largement plébiscité par une audience soucieuse de son environnement et demandeuse d’une expérience de visite optimale.
Le double effet de la conception web classique
Une conception web « classique », sans réflexion dîtes « éco », engendre deux coûts qui demeurent souvent invisibles, et pourtant bien présents :
Ecologique
La sollicitation de ressources inutiles (et qui pourraient pourtant être facilement évitées) reste quasiment systématique dans un projet digital. Selon Frédéric Bordage, dans son livre Eco-conception web, le poids des pages web a été multiplié par quatre entre 2010 et 2018. Une gabegie financière et technologique qui se solde en giga octets perdus, destructeurs pour notre planète et potentiellement déstabilisants pour les utilisateurs, qui doivent se satisfaire d’un temps de chargement allongé.
Economique
Le recours à des ressources physiques inutiles s’avère plus couteux que de s’en passer. Sans une remise en cause du système de conception classique, c’est le principe même du cost-killing qui s’en trouve malmené.
Il est temps de rationaliser et de gagner sur ces deux tableaux avec l’éco-conception digitale.
L’eco-conception web, c’est quoi ?
L’éco conception web est une posture, une culture, un modèle de développement et d’usage d’interfaces web intégrant des enjeux de développement durable. Elle a pour objectif de limiter la consommation de ressources physiques qui génèrent une empreinte environnementale. Tout ce qui inutile ou futile et qui génère de la consommation de ressources doit être réduit ou encore mieux supprimer au profit d’une économie concrète d’énergie. C’est vrai du côté du site web (dans son contenu, son développement, ses animations ou encore son hébergement par exemple) comme pour les outils qui y sont raccordés. Prenons l’exemple d’un CRM. Il est souvent sur-développé par rapport à l’usage basique qui en est fait. Est-il alors nécessaire de jouir de multiples fonctionnalités qui ne seront jamais exploitées et qui induisent des coûts cachés ? Vaut-il mieux enrichir l’outil au fur et à mesure des besoins qui apparaissent à son usage, plutôt que de créer un monstre énergitivore et chronophage dès le départ ?
Les enjeux en éco-conception se nichent à plusieurs niveaux :
- Dans la conception, en intégrant cette perspective dès la réflexion initiale et en réduisant les ressources nécessaires au développement ;
- Dans l’usage, en limitant les ressources pour naviguer, afficher et interagir avec le site web et en supprimant toutes les données inutiles (pages obsolètes par exemple) ;
- Dans l’hébergement, en sélectionnant notamment un centre qui a recours à de l’électricité verte ou des techniques naturelles de ventilation.
Moins de dépenses et plus de performances avec l’éco-conception web. Eco-concevoir un site web présente de nombreux avantages :
Une optimisation des coûts, donc des économies
Plus on rationalise une interface, moins on passe de temps à la développer. Des choix opportuns et des techniques de développement qui intègrent dès le départ les objectifs de limitation d’impact environnemental génèrent des économies. Le site aura moins besoin de ressources pour être maintenu et hébergé.
Plus de performances et une meilleure expérience pour les utilisateurs
L’éco-conception d’un site web permet de satisfaire deux cibles principales :
- les utilisateurs parce qu’ils y accèdent plus rapidement. Les applicatifs sont plus légers, donc plus rapides à l’affichage, y compris en situation mobile ;
- Google qui accorde une meilleure notation aux sites dont le chargement est plus rapide. L’éco-conception favorise ainsi le positionnement en référencement naturel.
Une image renforcée et distinctive
Proposer un site eco-friendly envoie un message clair aux utilisateurs sur la volonté de limiter son impact environnemental. Un argument de poids dans un monde où les utilisateurs sont de plus en plus sensibles à la préservation de l’environnement et où les scandales d’obsolescence programmée font grand bruit.
Comment eco-concevoir un projet web ?
Intégrer l’éco-conception dès la création du projet
Une bonne éco-conception s’appuie sur un bon équilibre entre interactivité, utilité et expérience utilisateur optimale. Elle nécessite de s’engager dans une réflexion User Centric et de faire des choix pertinents permettant de satisfaire les besoins des utilisateurs. Les critères de sélection des fonctionnalités sont fondés sur la perspective de proposer la meilleure expérience à l’utilisateur, sans la surcharger inutilement.
Une conception orientée mobile (Mobile First) présente l’avantage de générer une frugalité technique plus qu’opportune pour les usagers comme pour la planète.
Simplifier le graphisme
Le graphisme est aussi impacté par la conception éco. Il est recommandé de réduire les animations et d’opter pour un graphisme simple et épuré, à l’image du flat ou du Material Design recommandé par Google pour sa rapidité de chargement et sa facilité d’usage.
N’oublions pas également que les images doivent être optimisées pour être chargées au plus vite, surtout en conditions de mobilité.
Développer et tester en s’appuyant sur l’éco-conception
Le choix de la technologie de développement doit se faire en adéquation avec les caractéristiques du projet. L’usage et la libéralisation des outils Open Source génèrent un gâchis énergétique important. Le recours à une page statique peut avoir du sens, comparativement au développement systématique sur un CMS plus consommateur d’énergie.
Le choix des modules techniques (plug-ins) doit être en adéquation parfaite avec les besoins concrets des utilisateurs. L’open source atteint parfois ses limites en mettant à disposition une foultitude de fonctionnalités en back office inutiles pour un besoin originel basique en Front office. Dans un plug-in de formulaire de contact par exemple, on trouvera une bonne dizaine de typologies de champs proposés. Seuls deux ou trois sortes seront exploitées pour réaliser le formulaire qui sera utilisable en ligne. Le recours à un module de slider d’images mais qui ne comprendrait la plupart du temps qu’une image est assez parlant également. Est-il vraiment nécessaire d’utiliser un module, certes très avancé, mais dont on n’utiliserait que 20% du potentiel, sachant que ce dernier nécessite plus de ressources pour être hébergé ?
L’amélioration du rendement des pages constitue un sujet à part entière.
Optimiser les temps de chargement, compiler le code, minifier, combiner, compresser, réduire la taille, limiter le nombre de requêtes, adapter la qualité des contenus au cas d’usage, externaliser les fichiers sont autant de bonnes pratiques destinées à limiter le recours à des ressources qui pourraient s’avérer contreproductives en terme d’expérience d’usage.
Plus le site est « autonome », en limitant le recours à des services tiers, moins il consomme de ressources. Un appel vers des services externes nécessite plus de chargement et donc d’énergie. Il convient donc de bien s’assurer que les services « sollicités » sont nécessaires au bon usage du site et à la bonne expérience de navigation.
Apporter une attention particulière à l’hébergement
Les hébergeurs green IT sont soumis à un indicateur d’efficacité énergétique. Le PUE (Power Usage Effectiveness) représente un ratio entre l’énergie totale consommée par le data center (incluant les systèmes de refroidissement et de traitement d’air) et l’énergie consommée par les systèmes informatiques composés des serveurs, du stockage et du réseau. Plus ce ratio est bas, plus le centre de données est vertueux. Le ratio indique alors que le data center utilise des techniques de ventilation plus naturelles (free-cooling par exemple).
Contrôler avec des outils en ligne
Aux côtés des outils en ligne de contrôle de la qualité technique des sites web, se développent des services permettant d’identifier leur impact environnemental.
- Greenspector avec son « mobile efficience index » contrôle la consommation d’énergie qu’engendre l’usage d’une application mobile ;
- Ecoindex indique l’index environnemental d’une URL ;
- The Green Web Fondation donne un avis sur le niveau d’engagement de l’hébergeur en matière d’engagement environnemental.
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L’éco-conception web engendre un comportement positif et vertueux pour l’environnement, tout en ouvrant des perspectives de gains, ou tout du moins d’économies substantielles pour l’entreprise qui l’exploite à bon escient. Expertime vous propose de découvrir un mode de conception et de développement web qui pourrait bien devenir un standard incontournable largement plébiscité par une audience soucieuse de son environnement et demandeuse d’une expérience de visite optimale.